Évangile « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)

En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.’ Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

HOMELIE

« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »

Le deuxième dimanche du temps ordinaire fait le pont entre Noël et les autres dimanches du temps ordinaire.

A Noël, nous célébrons l’incarnation du Verbe, Dieu né enfant. Ils disent que tous les enfants veulent être des adultes, tous les adultes veulent être des rois, tous les rois veulent être Dieu, et seul Dieu a voulu être un enfant pour nous donner un exemple d’humilité et de simplicité.

A la fin de Noël, traverser le Jourdain nous fait nous sentir comme des enfants. L’Enfant a grandi, a été baptisé dans le Jourdain, a commencé sa mission et marche avec nous.

La première lecture nous présente un personnage mystérieux – Serviteur de Jahwéh – que Dieu a élu du sein de la mère, pour être un signe dans le monde et apporter aux peuples de la terre la Bonne Nouvelle du projet libérateur de Dieu.

La deuxième lecture nous présente un « appel » (Paul) pour rappeler aux chrétiens de la ville grecque de Corinthe qu’ils sont tous « appelés à la sainteté » – c’est-à-dire qu’ils sont appelés par Dieu à vivre vraiment engagés dans les valeurs du Royaume.

L’Evangile nous présente Jésus, « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Il est le Dieu venu à notre rencontre, doté d’une mission du Père. Cette mission consiste à libérer les hommes du « péché » qui opprime et ne leur permet pas d’accéder à la vie pleine.

Premièrement, nous devons être conscients que Dieu a un plan de salut pour le monde et pour les hommes. L’histoire humaine n’est donc pas une histoire d’échec, de marche vide de sens vers une impasse; mais c’est une histoire où Dieu doit être vu conduire l’humanité par la main et lui montrer, à chaque détour du chemin, l’heureuse réalité du nouveau ciel et de la nouvelle terre. Il est vrai qu’à certains moments de l’histoire, des murs insurmontables semblent s’ériger qui nous empêchent de contempler avec espoir les derniers horizons de la marche humaine; Mais la conscience de la présence salvifique et aimante de Dieu dans l’histoire devrait nous animer, nous donner confiance et allumer dans nos yeux et dans nos cœurs la certitude de la vie pleine de Dieu et de la victoire ultime.

Jésus n’était plus un «homme bon», qui a coloré l’histoire avec le rêve naïf d’un monde meilleur et a disparu de notre horizon; mais Jésus est le Dieu devenu personne, qui a assumé notre humanité, qui nous a apporté une proposition de salut objective et valable et qui est toujours présent et actif dans notre marche aujourd’hui, accomplissant le plan de libération du Père et nous offrant la vie pleine et définitive. Il est maintenant et pour toujours la véritable source de vie et de liberté.

Le Père a confié à Jésus une mission: éliminer le péché du monde. Cependant, le « péché » continue de noircir notre horizon quotidien, traduit en guerre, vengeance, terrorisme, exploitation, égoïsme, corruption, injustice … Jésus a-t-il échoué? Notre témoignage échoue-t-il? Dieu propose à l’homme son plan de salut, mais n’impose rien et respecte absolument la liberté de nos choix. Maintenant, à plusieurs reprises, les hommes ont l’intention de découvrir le bonheur d’une manière où il ne l’est pas. De plus, nous devons être conscients que notre humanité implique un cadre de fragilité et de limitation, et donc le péché fera toujours partie de notre expérience historique. La délivrance complète et définitive du « péché » n’aura lieu que dans ce nouveau ciel et cette nouvelle terre qui nous attendent au-delà de notre marche terrestre.

Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes disciples de Jésus « Agneau de Dieu ». Cela signifie que nous devons mettre l’innocence à la place de la méchanceté, l’amour à la place de la force, l’humilité à la place de l’orgueil, le service à la place du prestige. C’est une conversion de tous les jours. Mais nous ne sommes pas seuls dans ce combat. « Comme Jean, laissons faire Jésus ; laissons-le nous sauver ; laissons-le nous aimer en lui ouvrant notre cœur. Avec lui, nous entrerons dans la vie de Dieu Père, Fils et Saint Esprit ». (Pape François)

Nous te prions Seigneur, fais grandir en nous la foi pour que nous puissions, comme Jean Baptiste, te montrer aux hommes d’aujourd’hui et les conduire vers toi. Amen

 

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