Evangile Lc 5, 18-36

Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. » Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. » À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! » Après cela, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » Ils lui dirent alors : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! » Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. » Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux.

Réflexion

L’Évangile d’aujourd’hui nous est bien connu, et peut-être bien trop connu, à tel point que nous lisons sans la moindre réaction que des gens détruisent un toit pour descendre un brancard au milieu d’une foule !

L’homme paralysé est descendu à Jésus, est porté à lui. C’est lui qui a besoin de Jésus, c’est lui qui sera guéri, mais pourtant, lui, qu’a-t-il fait ? Il n’a pas porté la civière, il n’est pas monté sur le toit, il n’a pas travaillé à faire une ouverture dans le toit plat de la maison où se trouvait Jésus, assez grande pour qu’un corps allongé puisse passer. Tout ce qu’il a fait, c’est de se laisser faire. C’est accepter l’aide de ses amis et accueillir la grâce de Dieu. Ses amis n’ont rien reçu en retour, du moins dans cet Évangile. Savons-nous, nous aussi, apporter à Jésus ceux qui ont besoin de lui, sans attendre de récompense, simplement par amour pour les autres qui ont besoin de lui, et par amour pour Jésus, qui veut avoir besoin de nous pour arriver aux cœurs des hommes ?

Réapprenons à aller à Jésus comme à un ami, comme à un père, avec l’audace d’un enfant, qui ne se gêne pas pour déranger son père, mais va à lui et l’appelle « papa » jusqu’à ce que celui-ci l’écoute. Dans la prière, dans les circonstances de notre vie, dans notre conscience, dans la création, nous avons autant d’opportunités de rencontrer Jésus, de faire l’expérience de son amour. Mais encore plus dans la liturgie où, à chaque messe, nous avons l’occasion d’être au pied de la croix. Tout comme le centurion, tout comme saint Jean, tout comme Marie.

Tout comme le paralytique, nous avons chaque jour l’occasion de rencontrer Jésus incarné, crucifié pour nous, ressuscité.

(Inviter à prier un moment pour une intention commune, avec la confiance filiale que Jésus peut nous exaucer et qu’il veut nous exaucer).

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