DES GRAINES DE COMMUNION DANS LE MONDE
La graine semée et plantée au Puy-en-Velay a poussé, s’est multipliée… s’est répandue… l’année 2025, où nous célébrons nos 375 ans d’histoire, malgré tous les moments « de mort, de persécution, de destructions… », nous sommes plus de 7 000 sœurs et 5 000 laïcs, présents dans 43 pays…Nous avons marqué l’histoire par nos engagements dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’aide sociale, dans les mouvements ecclésiaux et sociaux, en collaboration avec les organisations internationales de lutte contre la traite des êtres humains, la pauvreté, de protection des migrants, des personnes handicapées, des prisonniers, etc…
Avec le soutien spirituel d’un Jésuite et fondateur des sœurs de Saint Joseph, le Père Jean Pierre Médaille, des femmes humbles se sont rassemblées et se sont soutenues mutuellement dans une vie entièrement dédiée à Dieu et aux autres. Elles cherchaient à répondre aux besoins de leur époque et sont devenues des instruments d’unité et de réconciliation. Le 15 octobre 1650, l’évêque du Puy, Dom Henri de Maupas, a officiellement reconnu la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph, qui se développait rapidement dans le centre et le sud-est de la France. Plus de cent cinquante communautés ont été supprimées pendant la période de la Révolution française. Les Sœurs ont été dispersées, certaines emprisonnées, et cinq ont été martyrisées par la guillotine.
3 sœurs arrivent en Savoie le 2 août 1812 alors que personne n’est au courant de leur venue. L’évêque de Chambéry, étonné de les voir, les accueille avec bonté. La municipalité d’Aix, irritée par cette initiative du cardinal, leur propose comme logement un château en ruine, saccagé par les révolutionnaires où se réfugiaient les sans-abris. Ce sera la première demeure des sœurs de Saint Joseph en Savoie. Les sœurs commencent par nettoyer les locaux et s’occuper des miséreux. Elles ne tardent pas à ouvrir une école populaire au milieu des gravats. Le cardinal Fesch, venant les visiter une semaine après leur arrivée, est stupéfait de n’avoir pas même une chaise pour s’asseoir. A Aix, Mère Saint Jean aidera la reine Hortense, belle-sœur de l’Empereur, mère de l’Empereur Napoléon III, à sortir d’une profonde dépression à la suite de la mort de sa confidente. Pour la reine exilée, la correspondance avec son amie apportera paix et réconfort.
3 mois après l’arrivée des premières sœurs à Aix, à la demande de l’évêque de Chambéry, deux autres sœurs ouvrent une école gratuite sous le toit du presbytère de la cathédrale. Dans les trois pièces exiguës de leur appartement, elles reçoivent très vite jusqu’à deux cents élèves. A la chute de l’Empereur Napoléon parti en exil en 1815, la Savoie retourne à ses anciens souverains et se détache de la France. Jusqu’alors, les jeunes savoyardes allaient faire leur noviciat à Saint Etienne, désormais elles resteront à Chambéry. Le roi Victor Emmanuel 1er de Savoie approuve officiellement la congrégation en 1816. Cette même année, Mère Saint Jean achète une maison en très mauvais état qui devient la Maison Mère de la congrégation chambérienne.
Le 25 octobre, nous avons accueilli 20 sœurs indiennes en Savoie pour célébrer les 375 ans de fondation des sœurs de saint Joseph. Le siège de la Congrégation a déménagé à Rome en 1946. Au cours des trente dernières années, des membres laïcs ont participé à la richesse de notre spiritualité.
Sœurs de Saint Joseph de Chambéry – Savoie
Sœur Jona
Provinciale de France
