IMPERFECTION
La purification de notre âme ne s’achèvera qu’avec la fin de notre vie. Par conséquent ne nous inquiétons pas de nos imperfections car notre perfectionnement consiste précisément à les combattre. Et saurions-nous les combattre sans les connaitre et les vaincre sans les affronter ? Notre victoire ne consiste pas à ne pas les sentir mais à ne pas y consentir. (Introduction à la vie dévote § 27)
INFIRME
Il faut bien nous garder de penser que les infirmes soient plus inutiles en communauté que les forts ou qu’ils fassent moins et aient moins de mérite parce que tous font la volonté de Dieu. Les abeilles nous montrent l’exemple de ce que nous disons : les unes sont employées à la garde de la ruche et les autres sont perpétuellement au travail de la cueillette. Celles qui restent dans la ruche ne mangent pas moins de miel que celles qui ont la peine d’aller le picorer sur les fleurs. (13° entretien)
Ce sera éternellement mon sentiment : qu’on ne cesse jamais de recevoir les filles infirmes dans la congrégation, car sans jambes on peut faire tous les exercices essentiels de la règle : obéir, prier, chanter, garder le silence, coudre, manger et surtout avoir la patience envers les sœurs qui la porteront. Je ne vois rien qui doive empêcher sa réception si elle n’est point estropiée du cœur. (A la mère de Chantal le 19 janvier 1619)
Bailler du courage à son cœur quand on a failli et l’espérance que Dieu l’aidera et qu’avec son secours on fera prou. Ne point s’étonner de nos chutes puisque ce n’est pas une chose admirable que l’infirmité soit infirme et la faiblesse faible. (Tome XXVI P. 321)
INCARNATION
Ce mystère est si haut et si profond que nous n’y entendons rien. Tout ce que nous en savons et connaissons est extrêmement beau mais nous croyons que ce que nous ne comprenons pas l’est davantage. (Homélie)