Évangile « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 14-20)
Après l’arrestation de Jean le Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.
SAINT FRANÇOIS DE SALES, APÔTRE ET DOCTEUR DE L’AMOUR ET DE LA PAROLEDE DIEU
On dit que dans un certain village les gens racontaient qu’il y avait un trésor caché dans le voisinage du village mais personne ne savait où était le trésor, parce qu’ils n’avaient pas la carte pour y arriver. Un jour, deux jeunes hommes ont trouvé la carte au trésor et ont accepté d’aller chercher le trésor sans que personne ne le sache. Quand le jour est arrivé, ils se sont réveillés tôt et sont allés chercher le trésor. Après une période de marche, ils ont regardé en arrière et ont vu une personne les poursuivre. Ils ont commencé à marcher plus vite et, en regardant en arrière, ont vu plus de gens les poursuivre. Ils commencèrent à courir, et au bout d’un moment, ils se retournèrent et virent que tous les gens du village les suivaient. Puis ils se sont arrêtés et ont demandé aux gens où ils allaient. Les gens ont répondu qu’ils allaient chercher le trésor avec eux. Et les jeunes, très étonnés, demandèrent de nouveau au peuple : « Mais comment avez-vous découvert que nous avons trouvé la carte au trésor ? » Les gens ont dit: « Nous avons vu dans la clarté de vos yeux. Vos yeux ont brillé tellement ces jours-ci que cela ne peut être qu’à cause du trésor. »
Les signes ! Les signes parlent d’eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de mots. Souvent quand je suis en face de quelqu’un Je n’ai pas envie de lui poser des questions sur sa vie. Sa manière, ses gestes, ses attitudes, son regard, son visage … me disent qui est la personne qui est devant moi. Ce sont des signes qui n’ont pas besoin de mots.
La vie de saint François de Sales a été une vie relativement brève, mais vécue avec une grande intensité. De la figure de ce saint émane une impression de rare plénitude, démontrée dans la sérénité de sa recherche intellectuelle, mais également dans la richesse de ses sentiments, dans la « douceur » de ses enseignements qui ont eu une grande influence sur la conscience chrétienne. Apôtre, prédicateur, écrivain, homme de prière et d’action, engagé dans le débat avec les protestants, il expérimenta au-delà de la nécessaire controverse théologique, l’efficacité des rapports personnels et de la charité.
Saint François de Sales était réputé pour ses commentaires de la Parole de Dieu ; il a prêché dans son diocèse mais aussi à Dijon, à Paris et dans d’autres lieux. Il a développé, dans ses ouvrages, la mise en pratique de la Parole de Dieu dans la vie de tous les jours. L’extrait du Livre des Proverbes qui nous est proposé aujourd’hui nous rappelle que douceur et humilité, deux traits caractéristiques de la vie du saint évêque, sont les véritables sources de l’éloquence.
Le Pape François a souhaité que le 3e dimanche du temps ordinaire soit consacré, chaque année, à « la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la parole de Dieu ». Célébrer la Parole, dit Prions en Eglise, c’est fêter la fécondité de l’Écriture sainte dans nos vies. François de Sales, par ses prédications et ses écrits a su mettre la Parole de Dieu à la portée de tous, avec les mots de son époque. Son enseignement demeure d’actualité aujourd’hui.
Apôtre de l’amour.
La vie de Saint François de Sales n’était que signe de l’amour de Dieu. Il a vécu dans l’amour et a appris à aimer. Ce que Jésus nous dit dans l’Évangile d’aujourd’hui, il l’a vécu intensément. « Sel de la terre et lumière du monde », c’est par ces mots que Jésus définit ses disciples. François a été les deux : humble missionnaire en Chablais, diplomate dans les cours de Paris et Turin, prédicateur recherché. Chacun de nous est invité à être, à son tour, sel enfoui et lumière illuminant.
Saint François de Sales a vingt ans, il trouve la paix dans l’amour de Dieu, dans un amour sans conditions, confiant dans l’amour divin. Tel fut le secret de toute sa vie. Il savait que la chose la plus importante dans notre vie est l’amour. Nous pouvons faire beaucoup de choses, nous pouvons construire des empires, nous pouvons avoir toutes les richesses de ce monde, mais si nous n’avons pas d’amour, tout cela est inutile. Mais aimer ce n’est pas n’importe quoi. Ce ne sont pas des paroles, des simples « je t’aime ». Ce sont des actes. Comme dit Saint Paul, « l’amour prend patience, rend service, ne jalouse pas… ne cherche pas son intérêt… il n’entretien pas de rancune. Il supporte tout, il fait confiance en tout ». Et cela prend toute la vie. L’amour ne cessera jamais.
Saint Augustin disait : « Aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tais-toi par amour. Si tu parles, parle par amour. Si tu corriges, corrige par amour. Si tu pardonnes, pardonne par amour. Aie au fond du cœur la racine de l’amour. De cette racine il ne peut sortir que du bon ».
Lors de son homélie d’installation comme prévôt de Genève, François de Sales présente son programme : – Conquérir les âmes par l’amour et non par les armes. Comment ? Par notre propre exemple : prière, jeûne, témoignage. – Vivre en enfants de Dieu, non seulement de nom, mais d’effet.
Dans un discours resté célèbre, il annonce son programme : « C’est par la Charité qu’il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu’il faut l’envahir, par la charité qu’il faut la recouvrer (…). Je ne vous propose ni le fer, ni cette poudre dont l’odeur et la saveur rappellent la fournaise infernale (…). Nous devons vivre selon la règle chrétienne, de telle sorte que nous soyons chanoines, c’est-à-dire réguliers, et enfants de Dieu non seulement de nom, mais encore d’effet. ».
Ce dimanche 24 janvier se situe à la veille de la clôture de la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens ; à une époque où les rapports entre catholiques et protestants étaient marqués par la haine et la violence, François de Sales a prôné le dialogue et les discussions théologiques.
Comme a pu l’écrire le pape Paul VI : « Nous pouvons qualifier d’« œcuménique » ce saint qui écrivit les controverses afin de raisonner clairement et aimablement avec les calvinistes de son temps. Il fut un maître de spiritualité qui enseigna la perfection chrétienne pour tous les états de vie. Il fut sous ces aspects un précurseur du 2eme concile œcuménique du Vatican. Ses grands idéaux sont toujours d’actualité. »
Que Saint François de Sales nous aide à aimer, à vivre, à annoncer la Parole de Dieu et nous inspire un rêve de rencontre, de dialogue, de justice et de paix.