PARLER de DIEU
Parlez toujours de Dieu comme il convient avec respect et piété. Ne jouez pas à l’édifiante ou à la prêcheuse. Mais avec douceur, humilité, charité, distillez comme l’épouse du cantique, le miel délicieux des choses de Dieu et le goût de la piété. (Introduction à la vie dévote § 291)
Ne parlez jamais de Dieu et de la vie chrétienne comme d’une leçon apprise. Faites le toujours avec sérieux et piété. Je vous dis cela pour vous garder de ce que l’on remarque chez des personnes qui font profession d’être pieuses : à tout moment elles disent des paroles édifiantes, mais c’est pour se faire valoir, elles n’en pensent pas un mot. Après quoi elles s’imaginent être ce que disent leurs discours, mais cela n’est pas. (Introduction à la vie dévote § 293)
PRIERE
S’il vous arrive, Philothée, de ne trouver aucun goût ni aucune consolation dans la méditation, je vous conjure de ne pas vous inquiéter. Essayez les prières vocales, prenez un livre, lisez lentement jusqu’à ce que votre esprit s’éveille. Mais si tout cela est sans effet et si grande que soit votre sécheresse, ne vous inquiétez pas, continuez à vous tenir humblement devant Dieu. Il trouvera certainement à son gré notre patience et sera touché de notre assiduité et de notre persévérance. Et disons-nous que c’est déjà un grand honneur que d’être en sa présence et sous son regard. (Introduction à la vie dévote § 103 et 104)
C’est une grave erreur que l’on trouve chez beaucoup et notamment chez les femmes, de croire que le service de Dieu que nous faisons sans goût, sans élan, soit moins agréable à la divine majesté. Bien au contraire, nos actions sont comme les roses : fraîches elles ont plus de grâce certes mais sèches elles dégagent plus de parfum. Ainsi nos œuvres nous plaisent davantage lorsqu’elles sont portées par l’élan de notre sensibilité. Mais accomplies dans la sécheresse et la stérilité elles ont bien plus de parfum et de prix aux yeux de Dieu. (Introduction à la vie dévote § 437)
