MARIE
La très sainte vierge est cette étoile du matin qui nous apporte les gracieuses nouvelles de la venue du vrai soleil. (24 décembre 1613)
Marie est mère de la miséricorde, c’est-à-dire du sauveur d’où émane toute miséricorde. C’est vrai mais écoutez la, sa miséricorde, dit-elle, s’étend de génération en génération. Assurément mais voyez ce qui suit : sur ceux qui le craignent. (Assomption 1614)
MARTYR
Grande folie de ceux qui s’amusent à désirer d’être martyr aux Indes et ne s’appliquent pas à ce qu’ils ont à faire selon leur condition. (7° entretien)
C’est une curieuse présomption que de désirer le martyre alors qu’on n’a pas le courage de supporter une humiliation. L’ennemi nous suggère souvent de grands sacrifices imaginaires qui n’ont aucune réalité et n’en auront jamais… Nous combattons en imagination les monstres d’Afrique et nous nous laissons surprendre par les petits serpents qui sont sur nos chemins. (Introduction à la vie dévote § 336)
MORT
Il ne faut ni désirer ni demander la mort, ni la refuser quand elle vient. En ceci consiste l’abrégé de la foi chrétienne de ne rien demander, de ne rien refuser… Saint Augustin dit que pour bien mourir il faut bien vivre… Disons que la règle générale d’une bonne mort est une bonne vie. (10 mars 1622)
Considérez avec qu’elle hâte on lèvera ce corps et le mettra en terre. Après quoi le monde ne pensera plus guère à vous. Il ne se souviendra pas plus de vous que vous ne vous êtes souvenu de ceux qui sont morts. Que Dieu lui donne la paix dira-t-on, et puis voilà. Quelle grande et impitoyable chose que la mort. (Introduction à la vie dévote § 45)
Ne savez-vous pas que la mort n’est plus ignominieuse depuis que notre Seigneur et maitre se laissa attacher par elle sur le bois de la croix… La mort et si suave et désirable que les anges s’estimeraient heureux s’ils pouvaient mourir. (Assomption 1618)
