Évangile « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

HOMELIE

QUATRIEME ET DERNIER DIMANCHE DE L’AVENT

Chers frères et sœurs, nous voici arrivés au dernier dimanche de notre cheminement vers Noël. Imaginons-nous comme des voyageurs ayant pris ensemble une même locomotive qui nous conduits à la fin du voyage. A partir de cet instant chacun de nous, individuellement mais aussi communautairement, s’est évalué pour voir si le voyage a été bon pour lui, si sa rencontre avec le Christ sera un tournant décisif pour sa vie. Ce 4è dimanche est un moment crucial dans la préparation de cette belle fête de Noël. Le dimanche dernier, nous étions comme cette foule de gens, aux fins de nous préparer pour rencontrer le Christ, chacune par catégorie qui s’interrogeait devant Jean Baptiste : Que dois-je faire ?

Jean a donné à chacune des couches sociales, une ligne de conduite et nous invitait nous aussi, chacun selon son rang et son âge à la conversion. C’est alors dans cet élan que chacun s’est inscrit pour rencontrer à coup sûr Celui qui vient habiter parmi nous. Et à partir de la liturgie de ce jour, nous pouvons déceler 2 attitudes à tenir compte : la reconnaissance et notre disponibilité à coopérer à la mission

  • La Reconnaissance:

Dans la 1ère lect de ce dimanche, par la bouche du prophète Michée, le Sgr annonce une bonne nouvelle que c’est de Bethléhem que doit sortir le prince qui va gouverner Israël pour la paix. Incroyable ! Bethléhem, un village sans considération, que peut sortir de bon ? Reconnaître que le Sgr l’a promis et le fera est le signe de la reconnaissance que Dieu n’abandonne jamais son peuple quoi qu’il lui arrive. Dieu ne compte pas avec le temps mais il entre dans l’histoire de l’humanité. Cette attitude se lit très bien à travers la voix d’Elisabeth lorsqu’elle entendit la salutation de Marie qui lui rend visite.

La reconnaissance est un devoir du croyant. A l’instar d’Elisabeth, nous sommes aussi invités à manifester notre gratitude envers Dieu et l’église, envers ceux et celles qui nous font du bien, nos bienfaiteurs qui nous soutiennent par des gestes de fraternité, par des paroles qui donnent de sourire, de réconfort et d’espoir à compter avec l’espérance. Dieu a un plan pour chacun. Car Il peut transformer nos vies si nous lui ouvrons nos cœurs.

  • Notre Disponibilité :

La reconnaissance que Dieu est dans nos vies fait de nous des personnes disponibles à faire comme Lui. Car le Christ en entrant dans le monde, nous affirme : « tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté… ». Dieu ne veut pas les sacrifices et les holocaustes des Juifs. Il veut un sacrifice qui vient du cœur. D’où l’appel comme il apparaît dans la 2èm lect comme dans l’évangile à nous rendre disponibles pour coopérer à cette volonté divine. Car Jésus en se faisant notre frère, il a accompli la volonté de son Père jusqu’à donner sa vie pour l’humanité. Et Marie quant à elle, malgré ses projets de vie peut-être, s’ouvre à l’appel et à la volonté à coopérer à la mission du salut du genre humain. Et nous, que devons-nous faire ? Dieu nous appelle à l’écoute de sa parole et de la mettre en pratique. Rappelez-vous de la réponse de Jésus lorsque sa famille biologique cherche à le voir au milieu de la foule, il déclarait : seuls ceux qui font la volonté de mon Père et la pratiquent peuvent être : ma mère, mon père, mes frères et mes sœurs (cf. Mc 3). Nous sommes donc invités à nous rendre disponibles pour annoncer l’évangile dans un monde marqué par l’individualisme, à la recherche du confort matériel, psychologique et spirituel. Comment pourrions-nous, nous rendre bien disponibles pour les autres ? C’est dès lors indispensable pour chacun qu’il reçoive une mission dans le monde quel qu’il soit.

L’ambiance de Noël, c’est la célébration de la joie ; une joie qui se partage comme le fait Marie à sa cousine Elisabeth. Notre monde a tout, mais n’est pas heureux. Chrétiens mes frères et sœurs, comme on peut avoir tout et ne pas être heureux ! Les guerres, les injustices sociales, la manipulation de l’homme par les sciences et la technique, les cataclysmes et phénomènes naturels…en sont les signes. Car les réseaux sociaux et les médias ne cessent de nous alimenter des messages de la peur d’un lendemain sans issue et sans bonheur. Mais nous chrétiens, nous sommes appelés à être les missionnaires de la joie et de l’espérance, parce que nous serons les témoins de cette joie de Noël. Nous sommes donc invités à offrir notre disponibilité pour annoncer cette bonne nouvelle de la joie, pour ainsi être les coopérateurs du salut de nos frères et sœurs en humanité. Amen !

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