Par les prêtres et les animateurs de catéchisme et d’aumônerie
Nous voilà quittant la dynamique du Carême et entrant dans le temps pascal. Nous venons de vivre quarante jours d’attention aux lieux de conversion de notre vie et arrivons à la joie pascale, joie de contempler la Miséricorde divine en Jésus dans le don de sa vie et d’entrer dans sa victoire libératrice par sa résurrection.
Il pourrait paraître qu’ainsi nous passions à un temps plus relâché, où il suffirait de vivre dans cette joie. La tension spirituelle redescend, les « efforts de carême » sont conservés pour ceux qui mettaient en nous de bonnes dispositions pour une plus grande fidélité au Christ, ou alors remis de côté pour ceux qui étaient plus liés à cette recherche d’une liberté intérieure plus grande face au créé.
Je vous propose pourtant de considérer l’unité de ce temps pascal : cinquante jours pour arriver à la Pentecôte et le renouvellement du don de l’Esprit-Saint. Nous sommes en effet dans une dynamique de croissance : de la nouvelle naissance, avancer avec le Christ vivant, l’accompagner jusqu’à son départ et redécouvrir les premiers temps de l’Eglise qui apprend à vivre d’une façon nouvelle son lien au Sauveur. Ceci permettra ainsi, dans la joie pascale toujours, de poursuivre notre propre enracinement et de développer la conscience de notre mission comme chrétiens aujourd’hui.
Deux chemins s’offrent à nous : à l’aide de la Liturgie (les 1ères lectures des dimanches, ou celles de semaine), parcourir les étapes clefs des Actes des Apôtres, être attentifs au style missionnaire et aux paroles qui marquent les juifs et les païens. Ou alors, en reprenant les derniers chapitres de chaque évangile, redécouvrir la manière dont sont présentées les diverses rencontres du Christ ressuscité avec ses apôtres. Ainsi, découvrant comment Jésus se dévoile et faisant nôtre la manière d’être de la première communauté chrétienne, nous pourrons être envoyés, lors de la Pentecôte, pour vivre notre mission dans le monde